Mythes et vérités sur les cafards : démystifier les idées reçues
Les cafards, ces insectes rampants qui provoquent souvent un sentiment de dégoût et de répulsion chez de nombreuses personnes. Entre légendes urbaines et réalités scientifiques, il est parfois difficile de démêler le vrai du faux. Dans cet article, nous allons essayer de décrypter quelques-uns des mythes entourant ces créatures tenaces et mettre en lumière certaines vérités souvent ignorées.
Mythe n°1 : Les cafards peuvent vivre sans leur tête
Cela peut paraître incroyable, mais c’est pourtant vrai ! Le cafard est capable de survivre plusieurs jours sans sa tête. Pourquoi ? Tout simplement parce que leurs principaux organes vitaux se trouvent dans la partie thoracique de leur corps et non pas dans la tête, comme chez l’homme. De plus, les cafards respirent grâce à des petits trous appelés trachées, situés sur chaque segment de leur corps, leur permettant ainsi de respirer même sans leur tête. En revanche, ils finiront ultimement par mourir de faim puisqu’ils ne pourront plus absorber de nourriture.
Mythe n°2 : Les cafards sont indestructibles et capables de survivre à une explosion nucléaire
Ce mythe est né après la bombe atomique lors de la Seconde Guerre mondiale, où l’on racontait que les cafards étaient capables de résister aux radiations mortelles pour l’homme. Si les cafards sont, en réalité, bien plus résistants que nous aux radiations (ils peuvent supporter jusqu’à 15 fois plus de radiations qu’un humain), ils ne sont pas indestructibles. Les chercheurs estiment d’ailleurs que les scorpions ou certaines espèces de mouches seraient encore plus robustes face à ce type de catastrophe.
Vérité n°1 : Il existe de nombreuses espèces de cafards
Contrairement à une idée répandue, il n’y a pas « un » cafard universel envahissant toutes les habitations humaines. En réalité, on compte près de 4 000 espèces de cafards dans le monde et seulement une trentaine est considérée comme nuisible pour l’homme. En France, deux principales espèces cohabitent avec nous : le cafard oriental (Blatta orientalis) et la blatte germanique (Blattella germanica). La majorité des autres espèces vivent dans la nature, loin des habitations humaines.
Mythe n°3 : Les cafards sont des vecteurs de maladies
Il est indéniable que les cafards, en fouillant nos poubelles et en arpentant les égouts, sont exposés à de nombreux micro-organismes pathogènes. Toutefois, si les cafards peuvent être porteurs de bactéries potentiellement dangereuses pour l’homme, rien n’a jamais prouvé qu’ils étaient directement responsables de la transmission de maladies. En revanche, il est important de maintenir une excellente hygiène en cas d’infestation de cafards pour limiter les risques éventuels.
Vérité n°2 : Les cafards sont attirés par la chaleur et l’humidité
Si certaines espèces de cafards peuvent se montrer très résistantes au froid, elles préfèrent globalement les environnements chauds et humides. La cuisine et la salle de bains sont ainsi souvent leurs deux pièces favorites dans une habitation, à cause de l’abondance d’eau et, en outre, de nourriture pour ces insectes omnivores.
Mythe n°4 : Les cafards mangent tout, y compris la colle des timbres-poste
Les cafards sont effectivement omnivores et opportunistes. Ceci signifie qu’ils ne feront pas la fine bouche sur grand-chose pour s’alimenter. Toutefois, il est peu probable que l’on retrouve des cafards grignotant vos enveloppes timbrées. En réalité, les sources de nourriture préférées des cafards sont plutôt les aliments sucrés, gras ou protéinés. À noter également que certains cafards sont même équipés d’un régime bien plus restrictif, composé principalement de bois, d’écorce et de feuillage.
Vérité n°3 : Les cafards dégagent un odeur caractéristique lorsqu’ils envahissent un lieu
Une infestation sérieuse de cafards peut effectivement être détectée à l’odeur. En effet, les cafards produisent une substance chimique appelée phéromone de regroupement (ou d’agrégation) qui peut dégager une odeur sucrée et repugnante. Cette substance attire également d’autres cafards vers le lieu infesté, ce qui rend leur éradication encore plus difficile.
Mythe n°5 : Les cafards sont de mauvais volets
Cela dépend en réalité des espèces considérées. Certains cafards sont de piètres volets, tandis que d’autres, comme la blatte germanique ou la blatte américaine (Periplaneta americana), peuvent voler sur de courtes distances. Toutefois, les cafards ont tendance à privilégier la course pour se déplacer rapidement grâce à leurs six pattes qui leur assurent une grande stabilité.
_En résumé, certains mythes autour des cafards sont incontestablement fondés – bien qu’exagérés – alors que d’autres sont totalement infondés. Il est nécessaire de démystifier ces idées reçues, non seulement pour favoriser une meilleure compréhension de ces insectes discrets mais aussi pour nous aider à adopter les bonnes méthodes pour lutter contre eux en cas d’infestation.